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FIV : Bien comprendre le DPI (Diagnostic Pré-Implantatoire)

Par votre naturopathe Alice Monney le 5 avril 2025
Mis à jour le 24 mars 2025
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Lors d’un parcours de FIV, le Diagnostic Pré-Implantatoire (DPI) peut faire toute la différence. Cette technique consiste à analyser les embryons avant leur transfert afin de détecter d’éventuelles anomalies génétiques ou chromosomiques. Entre trente-huit et quarante-deux ans, on estime que soixante à quatre-vingts pour cent des embryons sont anormaux, ce qui peut compromettre les chances de grossesse. Le DPI permet ainsi d’optimiser les résultats en sélectionnant les embryons les plus viables. 

Dans cet article, je vous propose de découvrir :

  • Qu’est-ce que le DPI dans le cadre d’une FIV ?
  • Les différents types de DPI 
  • Dans quels cas peut-on avoir recours au DPI ?
  • Le cadre légal du DPI en France et en Europe 
  • Les différentes étapes du DPI
  • Les avantages et limites du DPI 

Qu’est-ce que le DPI en FIV ?

Définition du Diagnostic Pré-Implantatoire

Le Diagnostic Pré-Implantatoire (DPI) est une technique médicale utilisée dans le cadre d’une FIV pour analyser la composition génétique d’un embryon avant son transfert dans l’utérus. Cette analyse est réalisée après une biopsie de quelques cellules de l’embryon, généralement au stade blastocyste. L’objectif du DPI est d’identifier d’éventuelles anomalies chromosomiques ou génétiques, afin de ne transférer que les embryons les plus viables.

Pourquoi cette technique change les parcours FIV ?

Le DPI peut véritablement transformer les parcours FIV en permettant une sélection plus précise des embryons viables. En identifiant ceux qui présentent une anomalie génétique ou chromosomique, il évite les transferts voués à l’échec, limitant ainsi les épreuves physiques et émotionnelles liées aux tentatives infructueuses. 

De plus, cette sélection ciblée améliore les taux d’implantation et réduit les risques de fausse couche, souvent liés à des anomalies embryonnaires. Pour les couples porteurs d’une maladie héréditaire, le DPI offre aussi la possibilité de prévenir la transmission à l’enfant. En optimisant les chances de réussite tout en sécurisant le processus, cette technique représente une avancée majeure dans l’accompagnement des couples en parcours de PMA.

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Les deux grands types de DPI : DPI-A et DPI-M

Le DPI-A (A pour aneuploïdies)

Le DPI-A, pour "Diagnostic Pré-Implantatoire des Aneuploïdies", permet de détecter les anomalies du nombre de chromosomes dans les embryons, comme les trisomies ou les monosomies. Ces anomalies sont fréquentes, notamment chez les femmes de plus de 38 ans, et peuvent entraîner des échecs d’implantation, des fausses couches ou des maladies congénitales. 

En identifiant les embryons euploïdes (c’est-à-dire ayant un nombre normal de chromosomes), le DPI-A permet de ne transférer que ceux qui ont le plus de chances de s’implanter et de mener à une grossesse viable. 

Le DPI-M (M pour mutation)

Le DPI-M, ou "Diagnostic Pré-Implantatoire des Mutations", est destiné à détecter une mutation génétique spécifique responsable d’une maladie héréditaire. Il est principalement utilisé lorsque les deux parents sont porteurs d’un gène à risque, même s’ils ne sont pas eux-mêmes malades. L’objectif est d’éviter la transmission de pathologies graves comme la mucoviscidose, la drépanocytose ou certaines myopathies. 

Grâce au DPI-M, seuls les embryons non porteurs de la mutation sont sélectionnés pour le transfert. Cette technique offre ainsi à de nombreux couples la possibilité de concevoir un enfant sain, sans avoir recours à un diagnostic prénatal plus tardif, souvent associé à des décisions difficiles en cas de détection de la maladie.

Dans quels cas utilise-t-on le DPI ?

Voici les principales indications du DPI dans le cadre d’une FIV :

  • Couples porteurs d’une mutation génétique identifiée : en particulier pour prévenir la transmission de maladies héréditaires graves (DPI-M).
  • Femmes de plus de 38 ans ayant connu plusieurs échecs de FIV, car le risque d’anomalies chromosomiques augmente avec l’âge (DPI-A).
  • Suspicion d’anomalies chromosomiques récurrentes, détectées lors d’analyses antérieures ou après plusieurs échecs d’implantation.
  • Antécédents de fausses couches à répétition, souvent liés à des embryons non viables sur le plan chromosomique.

Le cadre légal du DPI : France vs Europe

En France : un encadrement strict

En France, le recours au Diagnostic Pré-Implantatoire est strictement encadré par la loi de bioéthique. Il est uniquement autorisé pour éviter la transmission d’une maladie génétique grave susceptible de mettre en danger la vie de l’enfant ou d’entraîner un handicap sévère. 

Chaque demande de DPI doit être validée par un centre pluridisciplinaire de diagnostic prénatal, après étude du dossier médical du couple. Contrairement à d'autres pays, le DPI-A n’est pas autorisé en France à des fins de sélection embryonnaire en l'absence d’indication médicale, même dans le cadre de FIV répétées ou d’échecs d’implantation. Ce cadre légal limite son utilisation aux situations les plus critiques, ce qui pousse certains couples à se tourner vers l’étranger pour bénéficier d’un accès élargi à cette technique.

En Europe : des pratiques plus souples

En Europe, l’accès au Diagnostic Pré-Implantatoire varie fortement selon les pays. En Espagne et en Belgique, le DPI-A est autorisé même sans indication médicale, permettant aux couples d’optimiser leurs chances de réussite en FIV en sélectionnant les embryons euploïdes. 

Au Royaume-Uni, la liste des pathologies éligibles au DPI-M est plus large qu’en France, offrant davantage de possibilités de prévention génétique. En Italie, l’encadrement reste proche du modèle français, mais certaines indications supplémentaires sont acceptées. Ces différences de législation conduisent de nombreux couples français à envisager un parcours de FIV à l’étranger pour accéder à un DPI mieux adapté à leur situation.

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Les étapes du DPI lors d’une FIV

Le Diagnostic Pré-Implantatoire s’intègre à un parcours de FIV en suivant différentes étapes:

  • Biopsie embryonnaire : quelques cellules sont prélevées sur l’embryon au stade blastocyste, généralement au cinquième ou sixième jour de développement (J5 ou J6).
  • Analyse génétique en laboratoire : les cellules sont envoyées dans un laboratoire spécialisé pour rechercher des anomalies chromosomiques ou génétiques.
  • Sélection des embryons sains : seuls les embryons sans anomalies détectées sont retenus pour un transfert potentiel.
  • Transfert différé ou congélation : les embryons viables sont soit transférés dans l’utérus lors d’un cycle ultérieur, soit congelés pour une utilisation future.

Avantages et limites du DPI

Les bénéfices

Le recours au Diagnostic Pré-Implantatoire présente de nombreux avantages pour les couples engagés dans un parcours de FIV :

  • Prévention des maladies génétiques graves : le DPI-M permet d’éviter la transmission de pathologies héréditaires identifiées.
  • Sélection des embryons les plus viables : le DPI-A identifie les embryons au profil chromosomique normal, augmentant les chances d’implantation.
  • Moins de transferts inutiles : en éliminant les embryons non viables, on limite les tentatives sans succès.
  • Réduction du stress physique et psychologique : un meilleur ciblage des transferts permet d’alléger les traitements, les attentes et les déceptions.

Les limites

Malgré ses avantages, le Diagnostic Pré-Implantatoire présente également certaines limites :

  • Il ne garantit pas une grossesse : même avec des embryons sélectionnés, le succès n’est pas assuré à 100 %.
  • Réduction du nombre d’embryons transférables : certains embryons peuvent être écartés, limitant les possibilités de transfert.
  • Risques liés à la biopsie embryonnaire : bien que maîtrisée, cette étape peut fragiliser l’embryon.
  • Débat autour des embryons mosaïques : ces embryons présentent des anomalies chromosomiques partielles qui pourraient s’autocorriger, mais sont souvent exclus par prudence.

Vers un accès plus large au DPI ?

En France, le débat autour de l’élargissement de l’accès au DPI, notamment au DPI-A, est de plus en plus présent. Des centres comme l’hôpital Cochin jouent un rôle central dans la recherche sur cette technique, soulignant son potentiel à améliorer les résultats en FIV. Toutefois, les évolutions bioéthiques restent lentes, freinées par des considérations éthiques, médicales et économiques. Le DPI, bien qu’il représente un véritable espoir pour de nombreux couples, soulève encore des questions complexes sur la sélection embryonnaire. Son encadrement futur dépendra des avancées scientifiques, du cadre législatif et des débats de société en cours.

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