S'inscrire à la Newsletter

Prolactine et ovulation : comment retrouver un bon équilibre hormonal ?

Par votre naturopathe Alice Monney le 5 août 2025
Mis à jour le 13 août 2025
contacter alice

Difficultés à concevoir, cycles irréguliers, fatigue persistante… Et si l’origine de ces troubles venait d’un déséquilibre hormonal souvent méconnu : un excès de prolactine ? Produite par l’hypophyse, la prolactine joue un rôle clé dans la lactation, mais elle peut aussi perturber profondément le cycle menstruel lorsqu’elle est présente en trop grande quantité.

Dans cet article, je vous propose de découvrir :

  • Qu’est-ce que la prolactine ?
  • Quels sont les symptômes d’un excès de prolactine ?
  • Quelles sont les causes d’une hyperprolactinémie ?
  • Quels sont les impacts sur l’ovulation ?
  • Comment faire baisser naturellement un excès de prolactine ?

Qu’est-ce que la prolactine ?

La prolactine est une hormone produite par l’hypophyse, une petite glande située à la base du cerveau. Elle joue un rôle clé dans la lactation, car elle stimule la production de lait après l’accouchement. La prolactine intervient également dans la régulation du cycle menstruel et de l’ovulation.

Chez la femme, un taux équilibré de prolactine est essentiel pour permettre une ovulation régulière. En effet, en excès, cette hormone peut perturber la sécrétion d'autres hormones, comme la FSH (hormone folliculo-stimulante) et la LH (hormone lutéinisante), responsables du développement folliculaire et du déclenchement de l’ovulation.

Quels sont les symptômes d’un excès de prolactine (hyperprolactinémie) ?

Un excès de prolactine, aussi appelé hyperprolactinémie, peut se manifester par différents symptômes, parfois discrets ou confondus avec d’autres troubles hormonaux. L’un des signes les plus fréquents chez la femme est une irrégularité du cycle menstruel : les règles deviennent rares, absentes (aménorrhée) ou imprévisibles.

Ce déséquilibre peut également provoquer une diminution ou un blocage de l’ovulation, ce qui entraîne des difficultés à concevoir. Même sans ovulation, des saignements peuvent continuer à apparaître à intervalles réguliers, donnant l’illusion d’un cycle “normal”, alors que l’ovulation a disparu. De plus, certaines femmes peuvent présenter un écoulement lacté au niveau des seins (galactorrhée), même en dehors de toute grossesse ou allaitement.

La phase lutéale est souvent la première à être impactée, avec une production de progestérone insuffisante qui pourra causer un syndrome prémenstruel marqué, ainsi qu'une infertilité (difficultés à tomber enceinte, arrêts de grossesse prématurés...).

À cela peuvent s’ajouter une baisse de la libido, une fatigue chronique, une prise de poids inexpliquée, ainsi que des troubles de l’humeur comme de l’irritabilité ou une tendance dépressive.

Ainsi, chez de nombreuses femmes, l’hyperprolactinémie est souvent découverte fortuitement lors d’un bilan de fertilité ou d’un dosage hormonal. Il est donc essentiel d’être attentive à ces signaux, même s’ils semblent anodins.

Téléchargez mon Guide III Cycle Physiologique pour consulter le protocole adapté à l'hyperprolactinémie. 

Quelles sont les causes d’une prolactine trop élevée ?

Un taux de prolactine élevé peut avoir plusieurs origines. Certaines sont physiologiques et passagères : le stress, une activité physique intense, un manque de sommeil, ou encore un rapport sexuel peuvent faire temporairement monter la prolactine. La grossesse et l’allaitement augmentent naturellement cette hormone.

D’autres causes sont plus durables et nécessitent une prise en charge. L’adénome hypophysaire, une petite tumeur bénigne de l’hypophyse, est l’une des principales causes d’hyperprolactinémie persistante. L’hypothyroïdie peut également provoquer une élévation de la prolactine en perturbant la régulation hormonale globale.

Certaines médications, notamment les antidépresseurs, les neuroleptiques, les anti-nauséeux ou les contraceptifs hormonaux, peuvent également faire grimper le taux de prolactine. Enfin, des causes plus rares comme des troubles rénaux ou hépatiques peuvent être en jeu.

Un bilan hormonal complet est donc essentiel pour identifier l’origine exacte de l’hyperprolactinémie et adapter la prise en charge. Ce type de bilan permet de comprendre et d’agir sur la cause réelle du déséquilibre.

Prolactine élevée et ovulation : quels impacts sur le cycle ?

Lorsque le taux de prolactine est trop élevé, il perturbe le bon déroulement du cycle menstruel et, en particulier, l’ovulation. Cette hormone agit comme un frein hormonal : elle inhibe la sécrétion de la FSH et de la LH, deux hormones indispensables à la maturation des follicules et au déclenchement de l’ovulation.

Résultat : l’ovaire ne libère pas d’ovule, ou de façon irrégulière. Les cycles deviennent longs, absents ou imprévisibles, ce qui complique le repérage de la période fertile. Ce trouble est d’autant plus préoccupant chez les femmes en désir de grossesse, car il compromet directement la fertilité.

En l’absence d’ovulation, la production de progestérone chute, ce qui peut entraîner une dominance œstrogénique, responsable de troubles comme la prise de poids, l’irritabilité ou la sensibilité mammaire.

Ce déséquilibre affecte aussi la qualité de la glaire cervicale et de l’endomètre, rendant plus difficile l’implantation d’un embryon. Il est donc essentiel d’agir pour rétablir un équilibre hormonal et relancer une ovulation naturelle.

Découvrez mon protocole adapté à l’hyperprolactinémie, en téléchargeant le Guide III Cycle Physiologique.

Comment faire baisser naturellement un taux de prolactine ?

Pour faire baisser naturellement un taux de prolactine élevé, il est conseillé de réduire le stress car c’est un facteur clé dans la stimulation de cette hormone. La méditation, le yoga, les exercices de respiration ou des activités relaxantes aident à apaiser le système nerveux et à rééquilibrer la production hormonale.

Certaines plantes et compléments peuvent également soutenir l’équilibre : la vitamine B6 (pyridoxine) contribue à réguler la prolactine, tout comme le gattilier (Vitex agnus-castus), connu pour ses effets positifs sur l’axe hypothalamo-hypophysaire. L’ashwagandha ainsi que d'autres plantes adaptogènes peuvent aussi être utiles dans certains cas.

Côté alimentation, privilégier les aliments riches en zinc, magnésium, oméga-3 et antioxydants aide à soutenir l’équilibre hormonal global. Le sommeil joue également un rôle central : un bon rythme veille-sommeil favorise une sécrétion hormonale plus stable.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Autres articles tirés du blog :

Périménopause : Symptômes et impacts sur votre cycle
Vous avez 40 ans et vos cycles menstruels deviennent irréguliers ? Vous souffrez d'insomnies ou de bouffées de chaleur ? Il s’agit peut être de la périménopause. Cette phase transitoire du cycle féminin est souvent mal identifiée. Pourtant une bonne compréhension et connaissance de cette p...
Lire la suite
PMA : Tout savoir sur la taille des follicules
Vous êtes en parcours PMA et vous vous demandez ce que signifie la taille de vos follicules ? Faut-il s’inquiéter d’un taux d’œstradiol bas en début de stimulation ? Comment interpréter vos résultats entre échographie et analyses sanguines ? Lors d’un parcours de procréation médical...
Lire la suite
Comment savoir si on est fertile ?
Vous vous demandez si votre corps est prêt à accueillir un bébé ? Vous vous demandez si vous ou votre compagnon êtes fertile ? La fertilité est un équilibre subtil, influencé par l’âge, le mode de vie, et bien d’autres facteurs. Savoir repérer les signes et comprendre son corps est e...
Lire la suite

Rejoignez la newsletter

Please wait...

Merci et bienvenue !

La naturopathie est une approche de santé globale et durable qui ne se substitue jamais à la médecine conventionnelle, mais vient la compléter.

CGVPolitique de confidentialité et mentions légales | Copyright 2024 Alice Monney | Reproduction interdite

CONTACT