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Vous souffrez de dépression sévère, d'insomnies ou d'hypersensibilité chaque mois ? Vous êtes peut-être sujette au trouble dysphorique prémenstruel. Ce syndrome, parfois confondu avec le syndrome prémenstruel, est souvent mal diagnostiqué et peut avoir un fort impact sur la vie quotidienne des femmes.
Dans cet article, je vous propose de découvrir :
Le trouble dysphorique prémenstruel (TDPM) est une forme sévère du syndrome prémenstruel (SPM), affectant la vie de nombreuses femmes. Cet état, souvent confondu avec le SPM ordinaire, présente des symptômes plus intenses et nécessite une approche spécifique.
Le TDPM se distingue par des symptômes émotionnels et physiques sévères qui surviennent durant la seconde moitié du cycle menstruel, spécifiquement pendant la phase lutéale. Ces symptômes incluent une irritabilité marquée, une dépression profonde, de l'anxiété, et parfois même des pensées suicidaires. Affectant environ 3 à 8% de la population féminine (Yonkers et al., 2008.), le TDPM est classé comme un trouble de l’humeur sévère dans le DSM-5, le manuel de référence en psychiatrie.
Bien que le SPM et le TDPM partagent certains symptômes, l'intensité et l'impact sur la vie quotidienne diffèrent grandement. Le syndrome prémenstruel peut inclure des maux de ventre, des crampes, un gonflement des seins, et une irritabilité légère.
En revanche, le trouble dysphorique prémenstruel engendre des symptômes psychologiques beaucoup plus sévères, pouvant aller jusqu'à la dépression et l’incapacité à accomplir les activités quotidiennes. Environ une femme sur huit, consultant pour un SPM, souffrirait en fait d’un trouble dysphorique prémensturel.
Les symptômes du TDPM sont multiples et intenses. Ils se caractérisent par:
Les femmes souffrant du syndrome dysphorique prémenstruel sont également sujettes à une diminution de l’intérêt pour les activités habituelles, des difficultés de concentration, de la fatigue, des changements dans l'appétit, des problèmes de sommeil, et un sentiment d’être débordées.
Bien que la cause précise du TDPM ne soit pas entièrement élucidée, il est largement admis que les fluctuations hormonales jouent un rôle crucial dans son apparition. En effet, dans la semaine précédant les menstruations, il y a une baisse notable des niveaux d'œstrogène et de progestérone. Cette variation hormonale semble influencer directement les neurotransmetteurs dans le cerveau, entraînant les symptômes caractéristiques du TDPM. Ainsi, la sensibilité ou la vulnérabilité du système nerveux aux variations hormonales pourrait être un facteur déterminant.
Les psychologues et les chercheurs ont également émis l'hypothèse que des facteurs psychologiques, notamment l'exposition au stress et un passé psychologique lourd, pourraient contribuer au déclenchement du TDPM. D'autres facteurs, tels que l'alimentation et le mode de vie, peuvent également jouer un rôle. En effet, les aliments trop salés, les stimulants comme la caféine, et la consommation d'alcool pourraient aggraver les symptômes du TDPM. Le maintien d'une alimentation équilibrée et d'un mode de vie sain pourrait donc aider à atténuer certains symptômes.
Enfin, les antécédents familiaux de TDPM ou de SPM peuvent indiquer une prédisposition génétique au trouble. Les femmes dont les membres de la famille ont souffert de TDPM ou de SPM sont potentiellement plus susceptibles de développer elles-mêmes le TDPM.
Pour mieux gérer le TDPM et réduire les symptômes, plusieurs stratégies peuvent être employées. Une bonne hygiène de vie, avec une alimentation équilibrée et une activité physique régulière, peut aider. Les thérapies cognitives et comportementales sont également bénéfiques pour apprendre à mieux gérer les émotions et le stress. Dans certains cas, des traitements hormonaux ou des antidépresseurs peuvent être prescrits pour atténuer les symptômes. Si vous pensez souffrir de trouble dysphorique prémenstruel, il est nécessaire de consulter un professionnel de santé pour une prise en charge adaptée.
Le syndrome dysphorique prémenstruel est un trouble complexe qui peut considérablement affecter la qualité de vie. En comprenant au mieux ses causes et ses symptômes, il est possible d’atténuer son impact sur votre vie quotidienne. Si vous souhaitez, en parallèle de votre suivi médical, un accompagnement complet et personnalisé pour retrouver un bon équilibre hormonal, n'hésitez pas à prendre rendez-vous.