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Le syndrome des ovaires polykystiques (SOPK) est un trouble du système hormonal qui touche jusqu'à 20% des femmes. Ce syndrome entraîne toute une gamme de symptômes plus ou moins invalidants au quotidien, dont une hypofertilité pouvant fortement réduire vos chances de concevoir un bébé. En tant que naturopathe SOPK, de nombreuses femmes me consultent pour tenter d'obtenir des réponses à leurs problématiques.
Malheureusement, il est encore difficile aujourd'hui d'avoir des informations claires et certaines femmes mettent parfois des années à obtenir un diagnostique. Il existe également en matière de SOPK de nombreuses croyances qui ont la vie dure, comme par exemple :
Consulter un naturopathe spécialisé en fertilité peut vous permettre d'obtenir des informations complémentaires et un regard différent sur votre situation.
Le consensus de Rotterdam a établi que pour être diagnostiquée SOPK, il est nécessaire de présenter 2 des 3 critères ci-dessous :
On se rend ainsi compte qu'il est possible d'avoir des ovaires "polykystiques" sans pour autant être SOPK (si on ne présente aucune autre caractéristique). A l'inverse, on peut être diagnostiquée SOPK même si l'échographie révèle un aspect normal des ovaires. Parfois, la situation n'est pas forcément tranchée et le diagnostique est plus difficile, d'où l'errance médicale que rencontrent certaines femmes.
Il existe à ce jour 4 typologies de SOPK utilisées par les praticiens :
Le SOPK insulinorésistant : il est caractérisé par une hyperglycémie, de la fatigue après les repas, des fringales avec envies de sucre, parfois un surpoids et bien sûr un excès d'insuline
Le SOPK inflammatoire : les femmes atteintes présentent souvent des migraines, des intolérances alimentaires, des problèmes d'acné, une fatigue chronique...
Le SOPK lié au stress (ou SOPK surrénal): comme son nom l'indique, ce SOPK est dû à une exposition chronique au stress. L'organisme développe alors un épuisement général et notamment des glandes surrénales.
Le SOPK post-pilule : il se déclenche à l'arrêt de la pilule et se manifeste essentiellement par un trouble du cycle menstruel (cycles très longs, anovulatoires...)
Ceci n'est pas une classification officielle utilisée par les médecins et il n'est pas forcément utile de vouloir se conformer à tout prix à une typologie en particulier. Vous pouvez présenter des symptômes de plusieurs catégories sans que cela ne remette le diagnostique en cause.
Le SOPK est une pathologie qui perturbe le système endocrinien, c'est à dire l'ensemble du système hormonal. Or, ce sont les hormones qui régulent une grande partie de nos fonctions physiologiques, dont entre autres les cycles menstruels.
Lorsque les cycles menstruels sont perturbés, qu'ils sont très irréguliers, très longs, voire même lorsque l'ovulation est absente, alors il devient compliqué de tomber enceinte. L'ovulation est absolument primordiale pour le bon fonctionnement des cycles : son absence ou son espacement provoque un déséquilibre des hormones lutéinisantes, de la testostérone et ce déséquilibre va à son tour impacter le fonctionnement ovarien. Aucun follicule n'arrive à maturation, les règles se font rares, et le suivi du cycle menstruel est difficile. On entre dans un cercle vicieux et une fertilité qui se voit menacée.
La femme n'étant fertile que quelques jours par mois, on comprend bien qu'un désir de grossesse se trouve fortement compromis lorsque l'on ovule que 2 ou 3 fois par an.
La naturopathie est une pratique qui a toute sa place dans la gestion du SOPK. Il s'agit d'un ensemble de techniques qui vont vous permettre à la fois d'atténuer vos symptômes, et d'augmenter sensiblement vos chances de grossesse.
Néanmoins je vous le répète, aucune pratique (médicale ou alternative) ne peut prétendre aujourd'hui guérir un Syndrome des Ovaires Polykystiques. Ici, pas de fausses promesses, mais simplement des conseils personnalisés en hygiène de vie, accompagnés d'un travail de fond grâce aux compléments alimentaires pour vous permettre d'apprendre à vivre au quotidien avec le SOPK.
Découvrez comment travaille une naturopathe SOPK !
Côté hygiène de vie, nous travaillons ensemble sur les domaines suivants :
Alimentation : la pierre angulaire en matière de SOPK ! Je vous livre toutes les clefs pour comprendre comment votre alimentation impacte votre Syndrome, quels aliments privilégier, lesquels et éviter... dans le but d'aller vers un rééquilibrage alimentaire sain et en douceur.
Gestion du stress : un autre aspect très important, car le stress a un très fort impact sur le système hormonal. Vous remarquez peut être que vos symptômes sont plus importants ou refont surface lorsque vous êtes stressée, et c'est normal ! Je vous aide à mettre en place des techniques des gestion du stress simples et pratiques, qui s'inscrivent facilement dans votre quotidien.
De même l'activité physique participe activement à la bonne santé du système hormonal et à la réduction des symptômes.
Réduction des perturbateurs endocriniens : ils représentent un important facteur de risque pour le SOPK, car il a été prouvé que les femmes SOPK présentent un taux urinaire de perturbateurs endocriniens plus élevé que les autres. Malheureusement, ils sont omniprésents dans notre quotidien et nous sommes souvent désemparées quand il s'agit de les éviter. Je vous explique en consultation comment les repérer, et les bonnes pratiques à mettre en place pour y être le moins exposée possible.
Déficits micronutritionnels : bien souvent, ces mesures s'accompagnent de compléments alimentaires pour pallier vos éventuelles carences micronutritionnelles. Notre alimentation est de moins en moins riche en vitamines et minéraux, notamment à cause de l'utilisation d'engrais et de l'appauvrissement des sols. Par exemple, la carence en vitamine D est l'une des plus répandue avec des conséquences non négligeables sur la santé et plus particulièrement la fertilité.
Au travers d'un questionnaire détaillé, je vous aide à établir une liste de compléments alimentaires qui vous aideront réellement à mieux vivre avec le SOPK. Il ne s'agit en aucun cas d'une prescription médicale, et ces propositions purement informatives ne substituent jamais à un éventuel traitement en cours. Je vous déconseille de vous supplémenter sans la supervision d'un professionnel, car l'équilibre hormonal est fragile et certaines plantes ou compléments alimentaires peuvent avoir l'effet totalement inverse à celui souhaité (je pense notamment aux clientes SOPK qui me contactent suite à une prise de gattilier qui a eu des conséquences catastrophiques sur leurs cycles).
J'espère que cet article vous aura permis d'en apprendre plus sur le Syndrome des Ovaires Polykystiques et sur les leviers d'action dont dispose une naturopathe spécialisée.
Si vous avez des questions, n'hésitez pas à les poser en commentaires je serai ravie de vous répondre.
La naturopathie est une approche de santé globale et durable qui ne se substitue jamais à la médecine conventionnelle, mais vient la compléter.
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Moi perso je suis dans l'errance médicale. Une coup j'ai des ovaires polykistiques un coup non mais c'est limite quand même sur un ovaire. J'ai fait 3 échos seul un spécialiste dit que j'ai des opk. Toutes mes prises de sang étaient parfaites sauf un taux doestradiol bas sur une des 3, ( 17 pg) mais j'avais fait un ivg 2 mois avant la prise de sang. Je sais pas si il peux y avoir un liensinon je suis a 30 en oestradiol j3
Pour eux je n'ai pas dhirsurtisme mais je suis pas d'accord avec eux J'AI une forte pilosité et deux ou 3 poils au menton pas epais mais bon
Selon la dermato alopecie androgenetique...mon plus grand problème...
Cycles réguliers en tout cas depuis un an que je les suis.
Bref pour eux pas de sopk
Il y a 9 mois mon cortisol était a 80 pour un max a.50 et la je suis redescendue a 50.
Bref pour eux pas de sopk
Si c'est un sopk lié au stress et que je gère mon stress mes cheveux peuvent repousser?
Ca peut être autre chose que le sopk? Genre un truc lié à mon stress chronique? J'ai aussis perdu des poils pubiens...
Bonjour,
Merci pour votre message et votre partage. Ce que vous décrivez est effectivement complexe, et l’errance médicale est malheureusement fréquente dans ce type de profil « limite ».
Un SOPK n’est pas toujours évident à diagnostiquer : certains cas sont discrets, voire transitoires, surtout si le stress est très élevé (car il peut impacter l’ovulation, les androgènes, voire donner un aspect micro-polykystique aux ovaires).
Le taux d’œstradiol à 17 pg/mL peut être lié à un cycle perturbé après IVG, donc il n’est pas forcément représentatif de votre équilibre hormonal.
Une pilosité marquée, même sans hirsutisme sévère, peut traduire une sensibilité aux androgènes, surtout si on vous a diagnostiqué une alopécie androgénétique...
Le fait que vos cycles soient réguliers est un bon signe, mais ne suffit pas à écarter totalement un déséquilibre androgénique ou un dérèglement post-stress.
🧠 Oui, le stress chronique peut jouer un rôle très important, à la fois sur le cycle, les hormones, la pousse des cheveux… et même sur la distribution des poils. Dans ce cadre, soutenir l’axe stress (cortisol, sommeil, équilibre glycémique…) peut aider à relancer progressivement la repousse.
Si votre situation n'est toujours pas rétablie (car votre message date de plusieurs mois), vous pourrez vous appuyer sur les protocoles du Guide III : Cycle physiologique, qui sera en vente sur le site dans quelques semaines.
Prenez bien soin de vous,
Alice